Les Mèdes et les Perses, tard venus dans un Orient qui avait été le berceau des plus vieilles civilisations connues, parvinrent en quelques décennies à abattre les empires d\'Assur et de Babylone, fondés sur la terreur. Le grand Cyrus eut la sagesse de s\'imposer en tant que protecteur des vieux peuples de son empire. Il appartenait à Darius (522-485 av. J.-C.) de patronner un art symbolique de la nouvelle idéologie impériale, selon laquelle les deux peuples-maîtres étaient les fédérateurs et les guides de tous ces peuples dont l\'empire assumait les traditions les plus vénérables. Le grand ensemble palatial de Persépolis était particulièrement significatif à cet égard. Il était organisé en deux secteurs indépendants : l\'un était public avec la salle du trône sur la terrasse de laquelle les délégations des provinces apparaissaient, conduites par les chambellans alternativement Mèdes et Perses. L\'autre secteur, privé, groupait une série de palais résidentiels. Le joint entre les deux secteurs était constitué par un palais-salle d\'audience appelé le Tripylon, où le roi recevait seulement les nobles, représentants des Mèdes et des Perses qui se tenaient fraternellement par la main. Les Perses, vêtus de leur robe d\'apparat, rejoignaient ainsi les Mèdes en tenue courte de cavaliers et coiffés du bonnet arrondi des montagnards. C\'est de ce palais que provient l\'effigie que nous reproduisons : selon la tradition orientale, elle symbolise un type humain idéal, qui reflète bien, par la calme sérénité de ses traits, la sagesse et la rude vigueur qui faisaient l\'admiration des Grecs. Reproduction en résine patinée Dimensions : H. 28 L. 26 P. 12 cm Origine : Persépolis Matière de l\'original : Pierre grise Epoque : Vème siècle avant J.-C., Art Achéménide Musée : Paris - Musée du Louvre Thèmes : Grands personnages Matière : Résine Courant artistique : Antiquités orientales